NBA : Washington, Capitale en danger
Avec une défense en déliquescence, les Wizards, en déplacement cette nuit à Dallas, déçoivent grandement sur ce début de saison. Jusqu’à quand cette descente aux enfers peut-elle durer ?
Un état d’esprit en question
Parler ne suffit plus à Washington. Il faut agir. Le problème, c’est que l’équipe et ses leaders n’y parviennent pas. Jamais avares de quelques « plunchlines » dans la presse sur la capacité de D.C. à jouer les premiers rôles, John Wall et Bradley Beal vivent un début de campagne intéressant sur le plan individuel, avec des statistiques en hausse au scoring par rapport à l’an passé. Mais le meneur (21.2 pts/m) et l’arrière (23 pts/m) ne hissent pas leur formation à un niveau suffisant pour lui permettre de lutter efficacement avec le reste de la Ligue.
Le bilan collectif est catastrophique après neuf rencontres (2v - 7d) et la 14ème place des Sorciers au classement de la Conférence Est est insultante au regard de la valeur de l’effectif, demi-finaliste de Conférence en 2015 et 2017. Sur le terrain, les efforts ne sont pas faits, les joueurs ne paraissent pas concernés et personne ne donnent l’impression d’être prêt à réaliser des sacrifices pour le bien du groupe. En NBA, ce cocktail amer ne présage jamais rien de bon.
Une défense qui prend l’eau
Le retour à la compétition de Dwight Howard face au Thunder n’a pas enraillé la spirale négative et c’est face aux Knicks que Washington a enfin retrouvé le goût de la victoire. A bientôt 33 ans, l’ancien pivot du Magic a ses meilleures années derrière lui mais peut apporter son écot en défense à une équipe qui ne sait plus où donner de la tête lorsqu’il s’agit de protéger son panier et qui a encaissée, hormis contre New York, plus de 100 points à chacune de ses sorties. Pire franchise de la Ligue aux rebonds, Washington devrait en revanche connaître du mieux dans ce secteur avec le renfort de Superman.
Cela sera-t-il suffisant pour gagner des matchs ? « Notre problème, c’est la défense, s’agaçait John Wall après les 134 points encaissés face à Oklahoma City et une partie marquée par les huées du public envers ses propres joueurs. Personne n’est sur la même longueur d’onde en défense. » Pourtant, avec Otto Porter, Jeff Green, Bradley Beal et maintenant Dwight Howard, les Wizards possèdent des arguments individuelles pour gêner leurs adversaires. Encore faut-il le traduire en solidité collective.
Un coach sur la sellette
A l’instar de Billy Donovan à OKC, Scott Brooks joue gros sur cet exercice avec Washington. En poste depuis 2016 dans la capitale fédérale et détenteur d’un bilan assez flatteur de 92 victoires pour 72 revers depuis son intronisation, l’ex-entraîneur d’Oklahoma City se trouvait sous pression avant le coup d’envoi de la saison. L’objectif donné par sa direction (atteindre les Finales de Conférence) se doit d’être rempli s’il veut poursuivre son aventure sur le banc des Wizards. Et le constat est pour le moment sans appel : Brooks ne trouve plus la solution.
Le départ de LeBron James à l’Ouest devait faciliter la tâche des Magiciens, sauf que la concurrence s’est finalement accrue avec l’émergence des Bucks et des Pacers ; et le très haut niveau affiché par les Raptors et les Celtics témoignent de l’écart abyssal entre Washington et les autres ténors de l’Est. En difficulté avec un vestiaire dont il peine à susciter l’adhésion, il est grand temps pour Brooks de vite redresser la barre au risque de voir sa place menacée.