Rien ne dure éternellement. L’annonce de Tony Parker il y a quelques heures l’a une nouvelle fois confirmé. Dimanche, le meneur français a débuté la rencontre sur le banc face à Indiana. Mais ça ne sera pas la dernière fois que ça arrivera cette saison. « Gregg Popovich me l'a dit, a-t-il confié dans le San Antonio Express News. Il m'a dit que le moment était venu et je lui ai répondu : ''Pas de problème !'' C'est comme pour Manu Ginobili, pour Pau Gasol, on sait que ce jour va arriver. Si Pop voit quelque chose qui est bon pour l'équipe, je vais essayer de faire de mon mieux... Je soutiens sa décision et je vais tenter d'aider DJ (Dejounte Murray) du mieux possible. Et je ferai de mon mieux dans la deuxième unité avec Manu et Patty Mills. »

Quatorze fois remplaçant en 1165 matchs depuis son arrivée dans le Texas en 2001, « TP » est revenu depuis 22 rencontres d’une rupture du tendon du quadriceps gauche contractée en mai dernier. Un retour réussi compte tenu de la gravité de sa blessure avec 8,2 points, à 46,4% aux tirs (alors qu’il tourne en carrière à 16,1 points à 49,3%), 4 passes et 1,5 balle perdue en 21,6 minutes de jeu en moyenne. « C’est une page d’histoire qui se tourne, plus pour la franchise que pour Tony car il a montré qu’il avait retrouvé un niveau hyper intéressant, a analysé Jacques Monclar dans NBA Extra. Je crois aussi que Gregg Popovich a bien pris soin de lui par rapport à son retour de blessure, une grosse blessure, en le faisant débuter. Et maintenant oui, il faut préparer l’avenir. »

Un avenir rendu un brin plus sombre après les rumeurs d’un petit malaise entre Kawhi Leonard et le staff médical. Le « franchise player » des Spurs a en effet rechuté d’une blessure à la cuisse droite qui lui avait déjà fait manquer le début de la saison. Et son absence compte cher aux Eperons sur courant alternatif et presque logiquement derrière les Timberwolves à la 4^ème place de la Conférence Ouest.

Mais le passage de témoin entre Dejounte Murray et Tony Parker ne sera pas forcément une mauvaise chose pour les Texans. « C’est simple : même si Tony n’est pas titulaire, il sera peut-être amené à finir les match, a estimé Eric Micoud, l’une des voix nocturnes de la NBA sur beIN SPORTS. Il y en a qui font toute leur carrière en étant sixième homme. Ça va renforcer le banc, ça va lui permettre d’avoir un peu moins de minutes, d’être bon sur des périodes courtes et d’apporter toute son expérience. »

Grosse pression sur Dejounte Murray

En revanche, s’il est estimé par « Pop » et qu’il demeure un grand espoir, Dejounte Murray (21 ans) devra rapidement répondre présent. Titulaire face aux Pacers avec 8 points, 7 rebonds, 4 passes et 3 interceptions, le 29^ème choix de la Draft 2016 devra sensiblement augmenter ses stats. « En début de saison, quand Tony n’était pas là, Patty Mills sortait du banc et Dejounte Murray n’a pas eu le droit d’être titulaire. On va le dire clairement : Murray n’a pas répondu aux attentes, résume Jacques Monclar. Là, il lui redonne une chance donc je pense que s’il ne la saisit pas, quelqu’un arrivera. Pourquoi pas avant le 8 février et la date limite des échanges… » Face à des Cavaliers complètement à la ramasse en défense, Murray a une occasion en or pour commencer à prouver qu’il mérite son poste de starter. Mais le souffle des trades pourrait rapidement lui chatouiller la nuque…

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