Il y a le Dijonnais Kwon, le Troyen Suk, le Marseillais Sakai et le Messin Kawashima… Les joueurs asiatiques en Ligue 1 se comptent à ce jour sur les doigts d’une main. Une situation qui devrait prochainement évoluer alors que la Ligue de football professionnel (LFP) – et les clubs  eux-mêmes -ne cessent de faire les yeux doux à ce continent qui s’éveille peu à peu au ballon rond. Avec pour cibles prioritaires la Chine, bien sûr, mais aussi le Japon et la Corée du Sud.

Le match de la 30e journée de L1 entre Nice et le PSG programmé à 13h ce dimanche n’a d’autre but que de séduire ce marché en pleine expansion. Et Didier Quillot, le directeur général de la LFP, de voir bien plus loin à travers un projet confessé ce samedi au Parisien. "La Ligue, les clubs et le syndicat des joueurs sont d'accord pour accorder une cinquième place extracommunautaire à un joueur issu de la Confédération asiatique de football (AFC), à condition qu'il compte au moins une sélection avec son équipe nationale."

A ce jour, seuls quatre joueurs dits extracommunautaires sont autorisés dans les effectifs de Ligue 1 et de Ligue 2. Comprenez des étrangers issus de l’Union européenne ou des Africains en vertu des accords de Cotonou paraphés en 2000. Une mesure qui bien souvent ne concerne que les Sud-Américains – Brésiliens et Argentins en tête – avec la possibilité pour ces derniers de contourner la règle via une double nationalité. Permettre aux clubs français de profiter des talents asiatiques sans pour autant entamer ce quota extracommunautaire, c’est la promesse d’un développement accéléré des échanges entre le continent et l’Hexagone. "Nous sommes en phase avec cette idée, confirme Philippe Piat, coprésident de l'UNFP, le syndicat des footballeurs professionnels. Il est même question d'étendre cette ouverture à l'Amérique du Sud…" On est loin de l’idée protectionniste qui par ailleurs fait son chemin en Europe.