En juin dernier, même la prestigieuse équipe d'Allemagne avait donc été victime du syndrome des tenants du titre, sortie au premier tour de la Coupe du monde, tout comme la France (2002), l'Italie (2010) ou l'Espagne (2014) avant elle. Dans la foulée, la Fédération avait opté pour une reconstruction en douceur, en confortant le sélectionneur national dans ses fonctions. Joachim Löw avait ainsi promis de faire souffler un vent nouveau sur la NationalMannschaft, et a logiquement essuyé des critiques à l'annonce de sa première liste de la saison, avant le rendez-vous contre l'équipe de France notamment, jeudi prochain dans le cadre de la première journée de Ligue des nations.

Car seuls trois petits nouveaux ont été conviés, Thilo Kehrer, Nico Schulz et Kai Havertz, ce qui fait assez peu pour entamer la reconstruction. Mais celle-ci sera sans doute progressive. D'autant que Joachim Löw continue d'avoir confiance en son groupe. "Nous étions une équipe qui mettait l'accent sur le jeu, la possession du ballon et la domination, a-t-il expliqué ce mercredi face à la presse. Nous avons été en réussite dans ce domaine ces dernières années, nous n'abandonnerons donc pas complètement cette vision du football, mais nous devons nous adapter. Nous ne voulons surtout pas perdre notre force de percussion offensive, mais nous voulons aussi nous stabiliser défensivement".

Quitte à prendre exemple sur l'équipe de France donc, qui a amplement mérité son titre d'après le boss de l'équipe nationale allemande. "Ils sont devenus champions du monde à tous égards, car ça a été la meilleure équipe au cours des deux dernières années", assure encore Löw, bien loin de l'amertume des Belges ou des Croates, victimes des Bleus en Russie. "Ils ont réussi à avoir cet équilibre, ils savent mettre leurs joueurs dans les meilleures dispositions. Ils peuvent aussi s'appuyer sur des individualités de premier plan dans toutes les lignes".

Attention toutefois, que les Tricolores ne s'attendent pas à tomber sur une victime expiatoire, évidemment... "Mais nous pouvons rivaliser avec cet adversaire. Les qualités que nous avons affichées ces dernières années, nous devons les appliquer à nouveau", confie encore le champion du monde 2014. Et quel meilleur moyen de se relancer que de faire tomber la meilleure équipe de la planète pour se faire pardonner un peu du désastre de l'été précédent ?