Le 10 février dernier, en plein match de championnat entre Dijon et Nice, Mario Balotelli, l’attaquant des Aiglons, invective le public du stade Gaston-Gérard et reçoit en retour un carton jaune de la part de M. Rainville. L’Italien explique alors à l’arbitre que des spectateurs ont proféré des insultes raciales à son encontre. Dans la foulée, après concertation entre M. Rainville, le quatrième arbitre et les capitaines des deux équipes, le speaker bourguignon prend la parole pour demander aux supporters dijonnais de "cesser immédiatement les propos racistes à l'égard des joueurs sur le terrain".

Depuis le Gym a saisi la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel, laquelle a ouvert une instruction et doit rendre son verdict le 15 mars prochain. Et le Conseil représentatif des associations noires (le Cran) de porter plainte contre X ce lundi auprès du Tribunal de grande instance de Dijon. Cela afin d’éveiller les consciences et de placer M. Rainville devant ses responsabilité, l’association estimant qu’il "était tenu, en tant que chargé de mission de service public, de signaler au procureur de la République les propos à caractère raciste visant le joueur", souligne Le Parisien. Un arbitre ayant du reste le pouvoir de suspendre un match de football en cas de violence verbale constatée.

Dans son rapport, M. Rainville assure cependant "ne pas avoir entendu d’insultes ou de cris émis par la tribune", précisant: "Si j’avais entendu des cris de singes comme indiqué dans la demande de l’OGC Nice, je n’aurais à aucun moment adressé un avertissement à M. Mario Balotelli."