Elle avait remporté les trois dernières descentes courues cet hiver dans le cadre de la Coupe du monde, à Cortina d’Ampezzo il y a un mois et à Garmisch-Partenkirchen, deux fois, il y a quinze jours. Du haut de ses huit globes de cristal dans la spécialité, Lindsey Vonn, championne du monde de descente en 2009 et championne olympique de la discipline en 2010 à Vancouver, se présentait au portillon ce mercredi en position de grandissime favorite. Avec un grain de sable peut-être dans la chaussure: l’Italienne Sofia Goggia.

Actuelle leader de la Coupe du monde de descente, cette dernière a bien éclipsé la star américaine à Pyeongchang, en signant avec son dossard n°5 un temps canon sur une piste accrocheuse et piégeuse – les Lara Gut, Nadia Fanchini ou Federica Brignone peuvent en témoigner, elles qui n’ont pas pu couper la ligne d’arrivée. Partie pour sa part en septième position, Lindsey Vonn n’a pas pu rivaliser, très vite repoussée à quatre dixièmes et finalement reléguée à 47 centièmes de l’or olympique. Cet or suprême qu’elle convoitait sans doute pour la dernière fois de sa carrière. 

Sixième du Super-G samedi dernier, la skieuse de Vail, dans le Colorado, a longtemps tenu l’argent pour lot de consolation, avant d’être chassée sur la troisième marche du podium par l’inattendue Norvégienne Ragnhild Mowinckel, déjà deuxième du slalom géant six jours plus tôt et flashée à seulement neuf centièmes de la gagne. "Je sais que tout le monde attend beaucoup de moi, mais j'attends encore plus de moi-même", avait déclaré mardi une Lindsey Vonn privée des Jeux de Sotchi en 2014 après une grave blessure au genou. Combattante hors pair, l’Américaine garde toutefois un ultime défi en tête, elle qui rêve de se mesurer aux hommes: battre le record de victoires en Coupe du monde du légendaire Suédois Ingemar Stenmark (86). Elle en est à 81…