Il se pourrait bien qu'on n'entende plus Christophe Dugarry et Didier Deschamps parler de l'un ou de l'autre dans les prochains jours. Parce qu'ils sont réconciliés ? Non, bien au contraire. C'est la guerre entre les deux hommes, et Deschamps, agacé par les dernières critiques de Dugarry, songerait, par l'intermédiaire de son avocat, à déposer une plainte devant les tribunaux contre son ancien coéquipier en équipe de France. C'est en tout cas ce qu'assure ce mardi Le Parisien. 

Sans grande surprise, Deschamps n'aurait pas apprécié la dernière sortie de "Duga", dans son émission de radio. "Il est prêt à faire des choses pour arriver au plus haut niveau, avait lâché l'ancien attaquant des Girondins de Bordeaux. J’ai d’ailleurs vu un reportage sur lui (Complément d’enquête sur France 2, ndlr). Je l’ai connu en 1990, 1991, et il y a toujours eu des histoires sur lui. Je me rends compte qu’il est dans beaucoup d’affaires. Il peut dire que je suis une pipe, mais remettre en doute mon état d’esprit quand je vois tout ce qui tourne autour de lui, je trouve ça incroyable. Et puis il ne connaît pas mon état d’esprit, Il a passé plus de temps dans les bureaux des coachs, des présidents et des journalistes qu’avec ses coéquipiers…"

Ces attaques personnelles montrent que le différend entre les deux hommes va bien au-delà de leurs désaccords sur le plan sportif. Même, si au départ, Dugarry réagissait aux remarques de Deschamps qui répondait pour sa part aux critiques de son ancien partenaire sur la non-sélection de Karim Benzema en équipe de France. "Dugarry ose dire que je prends la France en otage. Cela dépasse l’entendement. Il dit ce qu’il veut, il a son émission, avait pesté le sélectionneur tricolore dans une interview au Parisien. On a vécu des choses ensemble donc je sais qu’en termes d’état d’esprit, sincèrement, j’ai vu beaucoup mieux. Mais bon, ce n’est pas grave. J’ai bientôt 50 ans et je ne fais plus semblant. Je vois avec grand plaisir la majorité des joueurs (...) Si on devait se voir avec Duga, ça ne serait même pas bonjour, bonsoir. Chacun sa route, chacun son chemin." Et rendez-vous au palais de justice ?