Qu'il paraît loin le temps où Tiémoué Bakayoko, au cœur d’une fantastique saison monégasque, honorait sa première, et toujours sa seule à ce jour, sélection en équipe de France. C’était en mars 2017, et le milieu de terrain avait effectué son entrée à la pause de cette défaite contre l’Espagne à Saint-Denis (0-2).

Il était alors apparu dépassé et particulièrement maladroit, une prestation finalement annonciatrice de ce qui l’attendait les mois suivants. Champion avec Monaco et demi-finaliste de la Ligue des champions, il rejoignait alors Chelsea, avec qui il allait participer à une quarantaine de matches, dont 29 en Premier League, mais sans jamais parvenir à réellement s’imposer, tout en faisant l’objet de nombreuses critiques.

"Bakayoko doit apprendre comment contrôler le ballon"

"On parle d'un jeune joueur de 22 ans (23 en réalité, ndlr) qui effectue sa première saison dans ce pays. Vous le savez très bien, débarquer en Premier League et s'adapter rapidement à notre football n'est pas simple", l’avait défendu en fin de saison son entraîneur Antonio Conte, qui allait céder sa place à Maurizio Sarri quelques semaines plus tard.

Prêté cet été à l’AC Milan, il évolue désormais sous les ordres d’un autre technicien transalpin, le bouillant Gennaro Gattuso. Qui n’a pas mâché ses mots au moment de commenter la rentrée très difficile du Parisien de naissance, entré peu avant l’heure de jeu samedi à Naples pour ses grands débuts en Serie A (3-2), alors que les Lombards menaient 2-1.

"Bakayoko doit apprendre comment contrôler le ballon. Il faut travailler correctement, et cela ne va pas être facile. Une semaine, ce n’est pas suffisant pour corriger les défauts d’un joueur. J’aurais préféré gérer des joueurs plus âgés, plus expérimentés", a tonné Gattuso à l’issue de la rencontre, dans des déclarations qui n’augurent rien de bon pour le futur du joueur formé à Rennes…