Stan Wawrinka est loin, très loin d’avoir gagné la bataille. Celle contre son genou, qui le fait tant souffrir depuis plus de six mois et Wimbledon 2017. Engagé en tant que tête de série n°2 à Marseille, et finalement plus haute tête de série depuis le retrait de David Goffin, le 13e joueur mondial a vu ses douleurs se réveiller copieusement pour son premier match dans les Bouches-du-Rhône. Décalé jusqu’au jeudi soir pour son deuxième tour, il n’a pas tenu et a dû abandonner contre Ilia Ivachka, Biélorusse de son état et 193e mondial (6-4, 1-1 Ab.).

"Mes muscles se sont endurcis et j’ai senti une forte douleur à la rotule, explique-t-il en conférence de presse. Je ferai des tests vendredi et je prendrai une décision avec mon entraîneur et mon staff médical. Sans aucun doute, c’est une des plus dures soirées de ma carrière sportive… C’est une période difficile." Au-delà de Dubai la semaine prochaine, la réflexion immédiate se porte sur la tournée américaine, avec l’enchaînement traditionnel du mois de mars sur les Masters 1000 d’Indian Wells et Miami.

"Je suis dans le dur"

"Pourtant, je me sentais très bien à l’entraînement, assure le Suisse. Ça allait de mieux en mieux. Mais en match, c’est différent. J’ai senti cette douleur à 3-3 dans le premier set, donc j’arrête. Mon équipe me dit que c’est normal, mais j’ai quand même la sensation de retourner en arrière… Je suis dans le dur." Un long processus qui n’a pas encore abouti, et qui nous fait déjà craindre de ne pas pouvoir bénéficier de lui à 100% de ses capacités à Roland-Garros… Même si c’est encore loin, ça ne sent tout de même pas très bon. Avec les soucis d’Andy Murray et Novak Djokovic, ainsi que Rafael Nadal à un degré moindre, c’est tout ce début de saison qui reste extrêmement souffreteux pour toutes les têtes d’affiche. Ce qui permet aussi à Roger Federer d’en profiter…

Pour calmer un peu le contexte, reprenons les paroles de Wawrinka après sa défaite expéditive le mois dernier à l’Open d’Australie, contre Tennys Sandgren: "Je suis venu en pensant vraiment que je ne pourrais pas disputer le premier match. C’est un grand pas pour moi. J’ai été opéré il y a seulement cinq mois… Quand vous avez gagné trois tournois du Grand Chelem, vous ne vous sentez pas super sur le court lorsque vous jouez comme ça. Mais je dois faire ce qu’il faut pour rester positif à tous les niveaux." Mais ça, c’était il y a un mois. Toute la difficulté est de parvenir à faire perdurer cet état d’esprit.