Sans faire du bruit, tout seul dans son coin ou presque, Gilles Simon s'est qualifié pour la finale du tournoi de Metz. Après avoir vaincu le signe indien en dominant en quarts de finale Richard Gasquet, qui menait 8-0 dans leurs confrontations, le Niçois a franchi avec autorité les demi-finales aux dépens du Moldave Radu Albot (6-3, 6-1), novice à ce stade de la compétition. Il affrontera dimanche Kei Nishikori ou Matthias Bachinger.

Dans ce tournoi qui réussit généralement très bien aux Français, qui ont raflé sept des neuf derniers titres, Simon va disputer sa quatrième finale personnelle, pour un bilan de deux victoires (2010, 2013) et une défaite (2015). C'est globalement son ratio sur le circuit ATP (13-7 en finale), et c'est un bilan que de nombreux compatriotes pourraient lui envier, tout comme son classement (39e cette semaine), redevenu très correct pour un joueur qui avait failli quitter le Top 100 en fin d'année dernière après une saison difficile.

Pour autant, il y a peu de chances de voir Simon sur le court, à Lille, fin novembre, pour la finale de la Coupe Davis entre la France et la Croatie. Le n°4 tricolore au classement ATP regrettait en début de semaine, dans les colonnes de L'Equipe, de n'avoir pratiquement aucun contact avec le staff des Bleus. "Gilou" a pourtant des arguments à faire valoir, à commencer par son bilan contre les Croates: 2-0 contre Borna Coric, et surtout 6-1 contre Marin Cilic avec une seule défaite, à l'US Open 2014, quand Cilic marchait sur l'eau. Simon avait alors été le seul joueur à l'inquiéter, en le poussant au cinquième set. Intéressant. Mais probablement pas assez aux yeux de Yannick Noah.